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1 Introduction

Ce document s’inscrit dans le cadre d’un projet de semestre. La première étape de ce projet consiste en la familiarisation avec les outils QBuildings et Renewable Energy Hub Optimizer (REHO) développés au sein du laboratoire Industrial Process and Energy Systems Engineering (IPESE) de l’EPFL. Cette étape a notamment permis le développement de fonctions pour générer des graphiques: un diagramme de Sankey pour visualiser les flux d’énergie annuels d’un bâtiment ou d’un quartier et un graphique pour visualiser l’équilibre thermique mensuel d’un bâtiment ou quartier. L’intérêt de l’auteur pour mieux comprendre la modélisation de gestion de la chaleur dans REHO a dirigé la suite du projet vers l’intégration du service de refroidissement dans REHO. L’objectif est dans un premier temps d’adapter le code pour gérer un nouveau service de refroidissement. Une fois ce service ajouté, il convient de construire un modèle de pompe à chaleur (PAC) simple, documenté et modulable qui peut fonctionner en mode chauffage, réfrigération et avec la possibilité d’intégrer un échangeur de chaleur pour refroidir un bâtiment en transférant directement de la chaleur du bâtiment à une source froide. La simplicité et la documentation permettent de bien comprendre le modèle et de ce fait, son comportement lors de simulations, afin de pouvoir mieux expliquer l’implications et les effets d’une pompe à chaleur dans une simulation. La modulabilité désigne le fait que le même modèle peut être utilisé pour différents types de pompe à chaleur par la simple modification de quelques paramètres donnés en entrée du modèle. Outre ces différents modes d’opération, le modèle permet l’intégration de différents types de PAC : air-eau, géothermique, eau-eau, intégrée à un réseau de chaleur, ou encore intégrée à un réseau anergie (ex. réseau \(CO_2\)). Il est à noter que ce projet a suivi le développement d’un modèle de rapport automatisé et interactif basé sur l’environnement RMardown.

Le développement du nouveau modèle de PAC ainsi que les résultats de validations menées lors de ce travail sont présentés. Une étude de cas montre ensuite de nouvelles perspectives disponibles apportées par ce projet.

2 Modèle

Le modèle intégré dans REHO n’est pas décrit de manière exhaustive dans ce document, seuls les éléments développés ou ajustés au cours de ce projet sont décrits.

2.1 Nomenclature

La nomenclature utilisée pour différencier les variables de décision et les paramètres est la suivante :

  • \(\boldsymbol{Variable\ de\ decision}\)
  • \(Paramètre\)

La convention de signe du flux d’énergie est telle que :

  • \(\dot{E}^{A,+}_B\) : Une valeur positive signifie que le flux d’énergie \(\dot{E}\) entre dans \(A\). Une valeur négative signifie que le flux d’énergie \(\dot{E}\) sort de \(A\). \(B\) est une description de ce flux d’énergie (ex. ‘solar_gains’ pour indiquer un flux d’énergie provenant des gains solaires).
  • \(\dot{E}^{A,-}_B\) : Une valeur positive signifie que le flux d’énergie \(\dot{E}\) sort de \(A\). Une valeur négative signifie que le flux d’énergie \(\dot{E}\) entre dans \(A\). \(B\) est une description de ce flux d’énergie.

2.2 Modélisation du service de refroidissement

2.2.1 Bilan thermique

Le bilan thermique pour chaque bâtiment est défini de la façon suivante:

\[ERA\cdot C_p(\boldsymbol{T_{in,t+1}}-\boldsymbol{T_{in,t}})=ERA\cdot U_h(T_{ext,t}-\boldsymbol{T_{in,t}})+\boldsymbol{\dot{Q}^{house,+}_{heating,t}}-\boldsymbol{\dot{Q}^{house,-}_{cooling,t}}+\dot{Q}^{house,+}_{heat\ gains,t}+\dot{Q}^{house,+}_{solar\ gains,t}\] with :

  • \(ERA\) (paramètre): energy reference area \([m^2]\)

  • \(C_p\) (paramètre): coefficient de capacité thermique de la maison \([kW_{th}/m^2/°C]\)

  • \(\boldsymbol{T_{in,t}}\) (variable): température de l’intérieur du bâtiment à l’instant \(t\) \([°C]\)

  • \(U_h\) (paramètre): coefficient de transfert de chaleur de la maison avec l’extérieur \([kW_{th}/m^2/°C]\)

  • \(T_{ext,t}\) (paramètre): température extérieure à l’instant \(t\) \([°C]\)

  • \(\boldsymbol{\dot{Q}^{house,+}_{heating,t}}\) (variable): puissance thermique pour le chauffage à l’instant \(t\) \([kW_{th}]\)

  • \(\boldsymbol{\dot{Q}^{house,-}_{cooling,t}}\) (variable): puissance thermique pour le refroidissement à l’instant \(t\) \([kW_{th}]\)

  • \(\dot{Q}^{house,+}_{heat\ gains,t}\) (paramètre): gains de chaleur (heat gains) à l’instant \(t\) \([kW_{th}]\)

  • \(\dot{Q}^{house,+}_{solar\ gains,t}\) (paramètre): gains solaires (solar gains) à l’instant \(t\) \([kW_{th}]\)

La conductivité thermique \(U_h\) de la maison est supposée être la même pour les flux de chaleur entrants et sortants.

À noter que REHO utilise une discrétisation temporelle d’une heure.

La mise en œuvre d’une cascade de chaleur (heat cascade) garantit que les besoins en chaleur sont satisfaits, tout en respectant la deuxième loi de la thermodynamique, c’est-à-dire que la chaleur d’un certain niveau de température ne peut s’écouler que vers un niveau de température identique ou inférieur. (Middelhauve 2022)

2.2.2 Contrainte de température

Pour chaque maison et chaque pas de temps (i.e. chaque heure), la température intérieure \(\boldsymbol{T_{in,t}}\) est établie par une contrainte souple (soft constraint) renforcée par une contrainte ferme (hard constraint).

Tout d’abord, la contrainte souple est exprimée comme suit :

\[\textrm{Cost}_{no\ cooling,t}:\max\{c_{temp}(T_{comfort\ min,t}-\boldsymbol{T_{in,t}});0\}\] \[\textrm{Cost}_{cooling,t}:\max\{c_{temp}(T_{comfort\ min,t}-\boldsymbol{T_{in,t}});0;c_{temp}(\boldsymbol{T_{in,t}}-T_{comfort\ max})\}\] avec:

  • \(\textrm{Cost}_{no\ cooling,t}\) : coût ajouté à la fonction objectif lorsque les technologies de refroidissement ne sont pas autorisées \([CHF/h]\)

  • \(\textrm{Cost}_{cooling,t}\) : coût ajouté à la fonction objectif lorsque les technologies de refroidissement sont autorisées \([CHF/h]\)

  • \(\boldsymbol{T_{in,t}}\) (variable) : température de l’intérieur du bâtiment à l’instant \(t\) \([°C]\)

  • \(c_{temp}\) (paramètre): coût de pénalité sur le delta de température intérieure avec une borne de confort \([CHF/°C/h]\)

  • \(T_{comfort\ min,t}\) (paramètre) : température minimale de confort à l’instant \(t\) \([°C]\)

  • \(T_{comfort\ max}\) (paramètre) : température maximale de confort \([°C]\)

\(T_{comfort\ min}\) et \(T_{comfort\ max}\) définissent une plage de température de confort pour laquelle aucun coût n’est ajouté à la fonction objectif. Si la température intérieure \(\boldsymbol{T_{in,t}}\) est en dehors de la plage de confort, un coût est ajouté à la fonction objectif, proportionnel au dépassement avec un facteur de pénalité \(c_{temp}\). Un coût généré lorsque la température intérieure \(\boldsymbol{T_{in,t}}\) est supérieure à la température de confort maximale \(T_{comfort\ max}\) n’est pris en compte que si les technologies de refroidissement sont autorisées lors de la simulation.

Deuxièmement, la température intérieure \(\boldsymbol{T_{in,t}}\) est soumise à des contraintes fermes :

\[T_{inf\ lim}≤\boldsymbol{T_{in,t}}≤T_{sup\ lim}\]

avec:

  • \(T_{inf\ lim}\) (paramètre) : température minimale autorisée \([°C]\)

  • \(T_{sup\ lim}\) (paramètre) : température maximale autorisée \([°C]\) doivent obligatoirement être respectées.

2.3 Modélisation d’une pompe à chaleur

Une contribution de ce projet est d’apporter une solution de refroidissement dans REHO, autre que l’air conditionné (AC) déjà implémenté. La technologie de PAC pour le chauffage est déjà modélisée mais pas celle de PAC pouvant fournir du froid. L’objectif dans cette section est de créer un nouveau modèle de pompe à chaleur simple, général (i.e. modulable pour différents types de pompes à chaleur) et documenté, afin de mieux comprendre le comportement de cette technologie sous-jaçant au comportement global de REHO. Ce nouveau modèle de PAC peut opérer en mode chauffage, réfrigération et avec une option d’intégrer un échangeur de chaleur pour refroidir un bâtiment en transférant directement de la chaleur du bâtiment à une source froide (ex. réseau \(CO_2\)). Différents types de PAC peuvent être simulés par ce modèle : air-eau, géothermique, anergie…

2.3.1 Introduction à la modélisation de la chaleur dans REHO

La PAC se connecte au système de chaleur implémenté dans REHO et défini dans la partie AMPL. Une brève introduction est de ce fait consacrée à ce sujet. Les ensembles suivants dénotés par \((Ensemble)\) sont définis dans le modèle de REHO :

  • Une optimisation dans REHO est définie sur un certain nombre de periodes types (subscript: \(p\)) regroupées dans un ensemble \((Period)\). De plus, deux périodes extrêmes sont ajoutées à cet ensemble pour assurés que le système puisse fonctionner dans ces conditions.

  • Pour chaque période type \((Period)\), des instants (subscript: \(t\)) sont définis et regroupés dans un ensemble \((Time)\). Ces instants correspondent à des heures. Par exemple, si la durée d’une période type est définie par 24 heures, chaque période type contiendra 24 heures, i.e. 24 instants \(t\). Les périodes extrêmes contiennent un seul instant \(t\).

  • Chaque bâtiment (subscript: \(h\)) est regroupé dans un ensemble \((House)\). Les bâtiments sont nommés par défaut: ‘Building1’, ‘Building2’…

  • Chaque unité énergétique (subscript: \(u\)) est regroupée dans un ensemble \((Units)\). Les unités sont nommées par défaut selon leur type et leur bâtiment \((House)\) d’appartenance: ‘PV_Building1’, ‘Battery_Building1’… À noter que REHO définit deux autres ensembles \((UnitsOfType)\) et \((UnitsOfHouse)\) tels que les unités sont accessibles respectivement par leur type (ex. ‘ampl.getSet(’UnitsOfType’).get(‘PV’)’ \(\rightarrow\) ‘PV_Building_1’, ‘PV_Building_2’…) ou leur bâtiment d’appartenance (ex. ampl.getSet(‘UnitsOfHouse’).get(‘Building1’) \(\rightarrow\) ‘PV_Building1’, ‘Battery_Building1’,…).

  • Pour chaque unité \((Units)\) qui peut recevoir/fournir de la chaleur, un ou des flux de chaleur (subscript: \(st\)) sont défini(s) et regroupé(s) dans un ensemble \((StreamsOfUnit)\). Le nom du flux indique l’unité par laquelle le flux passe, si l’unité le chauffe (cf. ‘h’ dans ‘HeatPumpReversible_Air_Building1_h_lt’) ou le refroidit (cf. ‘c’ dans ‘HeatPumpReversible_Air_Building1_c_mt’). L’indicatif du flux est terminé par la désignation de son niveau de chaleur ou de froid, par exemple ‘h_ht’ décrit un flux chaleur pour le chauffage avec un niveau de température élevé, ‘c_ht’ décrit un flux chaleur pour la réfrigération avec un niveau de température bas. Niveaux de températures pour le chauffage: h_ht>h_mt>h_ct, pour la réfrigération: c_lt>c_mt>c_ht. Ces flux de chaleur définissent une discrétisation des niveaux de chaleur des bâtiments par niveau de température.

  • Pour chaque flux de chaleur passant à travers une unité \((StreamsOfUnit)\), pour chaque période \((Period)\) et chaque heure \((Time)\), une température du flux entrant dans l’unité \(Streams\_Tout_{st,p,t}\) et sortant de l’unité \(Streams\_Tin_{st,p,t}\) sont définis en paramètre. Un flux chauffé par une unité aura une température de sortie \(Streams\_Tin_{st,p,t}\) plus élevée qu’en entrée \(Streams\_Tout_{st,p,t}\). Cette modélisation avec différents niveaux de flux de chaleur selon leur température est utilisée ensuite pour satisfaire la cascade de chaleur implémentée dans REHO.

  • Chaque service (subscript: \(se\)) sont regroupés dans un ensemble \((Services)\) (ex. ‘SH’ pour space heating, ‘Cooling’ pour refroidissement, ‘DHW’ pour domestic hot water).

  • Pour chaque flux de chaleur passant à travers une unité \((StreamsOfUnit)\), un ensemble de services \((Services)\) que peut satisfaire ce flux est défini dans l’ensemble \((ServicesOfStream)\). Par exemple : ampl.getSet(‘ServicesOfStream’).get(‘HeatPumpReversible_Air_Building1_h_mt’ retourne {‘DHW’, ‘SH’, ‘Cooling’}. Cela indique pour le flux ‘HeatPumpReversible_Air_Building1_h_mt’ qui est chauffé (Cf. ‘h’) en passant à travers l’unité ‘HeatPumpReversible_Air’, les services : ‘DHW, SH et Cooling’ sont disponibles. À noter dans cette illustration que le flux est chauffé par l’unité ‘HeatPumpReversible_Air’, or le service de ‘Cooling’ est disponible. En effet, les services sont définis globalement pour l’unité et non pour chaque flux. Il conviendra donc de gérer cette particularité dans le modèle de PAC qui suit.

2.3.2 Nouveau modèle de pompe à chaleur

La pompe à chaleur peut satisfaire trois services \((Services)\) : le chauffage du bâtiment (space heating, SH) et/ou le chauffage de l’eau chaude sanitaire (domestic hot water, DHW) et/ou le refroidissement (Cooling). Dans cette section, le terme de chauffage indique de manière globale les services SH et DHW.

2.3.2.1 Paramètres et variables

Une charge partielle maximale pour chaque unité de pompe à chaleur \(u\) est définie : \(partload\_max_u\). À noter l’utilisation du subscript \(u\) qui indique que le paramètre est accédé par son unité \(u\), i.e le paramètre correspond à celui de l’unité \(u\). Cette logique de notation est utilisée dans la suite de ce rapport. La charge partielle maximale est supposée constante dans ce modèle.

Chaque unité de pompe à chaleur \(u\) utilise une source avec une température \(T_{source,u,p,t}\) à l’entrée de la PAC. Cette valeur est définie pour toutes les périodes \(p\) et heures \(t\). En considérant les flux de chaleur \(st\) du bâtiment ainsi que le flux de la source avec la température \(T_{source,u,p,t}\) qui passent à travers l’unité \(u\), à la période \(p\) et à l’heure \(t\), les températures aux bornes d’une unité PAC sont illustrées avec le schéma suivant 2.1. Sur cette figure, les ‘1’ et ‘2’ dans \(Streams\_Tout_{st,p,t}\) et \(Streams\_Tin_{st,p,t}\) correspondent à des flux de chaleur \(st\) passant par l’unité \(u\) de pompe à chaleur.

Températures aux bornes d'une unité PAC

Figure 2.1: Températures aux bornes d’une unité PAC

Le modèle de la PAC est basé sur le cours ‘Thermal power cycles and heat pump systems’ (“Course, Thermal Power Cycles and Heat Pump Systems (EPFL)” 2022). La modélisation utilise les équations de performance de chauffage et de réfrigération suivantes :

\[COP_h=\eta\cdot \frac{1}{\theta_h} = \eta\cdot \frac{T_h}{T_h-T_a} \textrm{ (1)}\] \[\lvert COP_f \rvert= \lvert \eta\cdot \frac{1}{\theta_f} \rvert= \lvert \eta\cdot \frac{T_f}{T_f-T_a} \rvert\textrm{ (2)}\] Avec :

  • \(COP_h\) et \(COP_f\) : coefficient de performance respectivement en chauffage et réfrigération \([-]\)

  • \(\eta\) : efficacité exergétique de la PAC (exergy efficiency) \([-]\)

  • \(\theta_h\) et \(\theta_f\): facteur de carnot respectivement en chauffage et refroidissement \([-]\)

  • \(T_h\) et \(T_f\): température de la source chaude pour le chauffage, température de la source froide pour la réfrigération \([K]\)

  • \(T_a\): température atmosphérique respectivement la source froide pour le chauffage et la source chaude pour la réfrigération \([K]\)

NB: Ces paramètres ne sont pas définis tels quels dans REHO. Ces deux équations sont utilisées pour exprimer un principe fondamental pour le modèle. Les paramètres et variables utilisés dans REHO sont présentés par la suite.

L’efficacité exergétique \(\eta\) est supposée avoir le même comportement en refroidissement et chauffage, et de dépendre uniquement de l’élévation de température de la PAC selon le graphique suivant 2.2 (“Course, Thermal Power Cycles and Heat Pump Systems (EPFL)” 2022).

Efficacité exergétique

Figure 2.2: Efficacité exergétique

A partir du graphique ci-dessus 2.2, la modélisation de l’efficacité exergétique est simplifiée ainsi : au-dessus d’une certaine élévation de température, l’efficacité exergétique est constante et égale à l’efficacité exergétique nominale ; en-dessous de cette température, l’efficacité décroit linéairement. Une élévation de température minimale est requise pour opérer. Un exemple est présenté avec la figure 2.3.

Modélisation de l'efficacité exergétique

Figure 2.3: Modélisation de l’efficacité exergétique

En reprenant les nominations exposées ci-dessus, pour chaque unité PAC \(u\) les paramètres suivants sont définis pour modéliser le comportement de l’efficacité exergétique :

  • \(\eta_{nom,u}\) (paramètre) : efficacité exergétique nominale, \([-]\)
  • \(\Delta T_{lift,elbow,u}\) (paramètre) : élévation de température à la frontière entre la zone avec une efficacité exergétique constante et celle avec un décroissement linéaire, \([°C]\)
  • \(\Delta T_{lift,low,u}\) (paramètre) : élévation de température minimale pour opération, \([°C]\)
  • \(\eta_{low,u}\) (paramètre) : efficacité exergétique pour une élévation de température \(\Delta T_{lift,low,u}\), \([-]\)
  • \(\eta\_slope_{u}=(\eta_{nom,u}-\eta_{low,u})/(\Delta T_{lift,elbow,u}-\Delta T_{lift,low,u})\) (paramètre) : pente de décroissement de l’efficacité exergétique en fonction de l’élévation de température, \([1/°C]\)

Pour chaque unité PAC \(u\), chaque flux \(st\) la traversant, chaque periode \(p\) et instant \(t\), la différence de température moyenne logarithmique (LMTD) entre la température entrante \(Streams\_Tout_{st,p,t}\) et la température sortante \(Streams\_Tin_{st,p,t}\) du flux est calculée et stockée dans \(T_{ln,u,st,p,t}\).

L’élévation de température utilisée pour déterminer l’efficacité exergétique avec le graphe 2.3 est supposée être la valeur absolue de la différence entre la température de source à l’entrée de la PAC et la LMTD du flux de chaleur considéré \(st\) passant à travers la PAC, i.e. \(\lvert T_{source,u,p,t}-T_{ln,u,st,p,t} \rvert\). Ce choix implique l’hypothèse suivante: l’efficacité exergétique suit le même comportement en chauffage et réfrigération selon le graphique 2.3. L’efficacité exergétique est une fonction de la valeur absolue de la différence entre la LMTD du flux \(st\) et de la température de source en entrée : \(\eta(\lvert T_{source,u,p,t}-T_{ln,u,st,p,t} \rvert)\).

Pour chaque unité de PAC \(u\), dans chaque bâtiment \(h\), pour chaque flux de chaleur \(st\) passant à travers l’unité, pour chaque service \(se\) que peut fournir le flux de chaleur, à chaque heure \(t\) de chaque période \(p\), le coefficient de performance est défini selon les équations (1) et (2) :

\[COP_{h,u,st,se,p,t}=\eta(\lvert T_{source,u,p,t}-T_{ln,u,st,p,t} \rvert)\cdot \frac{T_{ln,u,st,p,t}+273.15}{\lvert T_{ln,u,st,p,t}-T_{source,u,p,t} \rvert}\]

À noter, que les \((Services)\) de SH et DHW peuvent être satisfaits par un flux de chaleur \(st\) si et seulement si la température du flux à l’entrée de l’unité \(Streams\_Tout_{st,p,t}\) est plus grande que la température de source \(T_{source,u,p,t}\), i.e. le fluide caloporteur à chauffer entrant dans la PAC doit être plus chaud que la température du fluide provenant de la source et entrant dans la PAC. De plus, pour rappel, l’élévation de température doit être supérieure à une borne inférieure i.e. \(T_{ln,u,st,p,t}-T_{source,u,p,t}> \Delta T_{lift,low,u}\). Le \((Services)\) de Cooling peut être satisfait par un flux de chaleur \(st\) si et seulement si la température du flux à l’entrée de l’unité \(Streams\_Tout_{st,p,t}\) est plus petite que la température de source \(T_{source,u,p,t}\), i.e. le fluide caloporteur à refroidir entrant dans la PAC doit être plus froid que la température du fluide provenant de la source et entrant dans la PAC. De plus, pour rappel, l’élévation de température doit être supérieure à une borne inférieure i.e. \(T_{source,u,p,t}-T_{ln,u,st,p,t}> \Delta T_{lift,low,u}\). Il est aussi possible de déterminer une plage de fonctionnement de la PAC pour le chauffage et le refroidissement selon la température de source \(T_{source,u,p,t}\). Si un service \(se\) peut être satisfait par un flux de chaleur \(st\) selon les conditions exposées, le coefficient de performance est calculé selon sa définition exprimée ci-dessus, sinon il est fixé à zéro.

Pour le \((Services)\) de Cooling, une option de dissipation de chaleur à travers un échangeur de chaleur est disponible. Pour chaque unité \(u\), si le paramètre \(heat\_dissipator\_cooling_u\) est fixé à 1, cette option est exécutée. Si à l’instant \(t\) de la période \(p\), la température \(Streams\_Tin_{in,p,t}\) du flux à refroidir \(st\) en sortie de l’unité PAC \(u\) du bâtiment \(h\) est plus grande que la température de source \(T_{source,u,p,t}\), la chaleur peut s’écouler directement du flux \(st\) vers la source avec un échangeur de chaleur. Si cette option est concluante, une modélisation plus détaillée serait à envisager. En effet, le présent modèle reste assez simpliste et établit un COP constant de 20 pour compter les coût électriques d’opération (circulation du flux) et est soumis à la même charge partielle maximale que l’unité de PAC \(u\), \(partload\_max_u\).

Concernant le \((Services)\) de Cooling, une option permet d’activer et de désactiver la réversibilité de la PAC. Si le paramètre \(reversible_{u}\) est fixé à 1, la réversibilité est activée, sinon elle est désactivée.

Deux variables ont été créées pour chaque unité de PAC \(u\) pour chaque bâtiment \(h\), pour chaque flux de chaleur \(st\) à chaque instant \(t\) de chaque période \(p\). \(\boldsymbol{Units\_demand\_heating_{h,u,st,p,t}}\) et \(\boldsymbol{Units\_demand\_cooling_{h,u,st,p,t}}\) sont respectivement la demande électrique pour satisfaire (tous) le(s) \((Services)\) de chauffage (SH, DHW) et de refrigération (Cooling) avec le flux \(st\) de l’unité \(u\).

En résumé, les paramètres et variables propres au modèle de la PAC sont :

  • \(partload\_max_u\) (paramètre) : charge partielle maximale de l’unité de PAC \(u\), \([-]\)

  • \(T_{source,u,p,t}\) (paramètre) : température de source entrant dans l’unité de PAC \(u\), à la période \(p\) et au temps \(t\), \([°C]\)

  • \(\eta_{nom,u}\) (paramètre) : efficacité exergétique nominale de l’unité de PAC \(u\), \([-]\)

  • \(\Delta T_{lift,elbow,u}\) (paramètre) : élévation de température à la frontière entre la zone avec une efficacité exergétique constante et celle avec un décroissement linéaire de la PAC \(u\) \([°C]\)

  • \(\Delta T_{lift,low,u}\) (paramètre) : élévation de température minimale pour opération de la PAC \(u\) \([°C]\)

  • \(\eta_{low,u}\) (paramètre) : efficacité exergétique pour une élévation de température \(\Delta T_{lift,low,u}\) pour la PAC \(u\) \([-]\)

  • \(\eta\_slope_{u}=(\eta_{nom,u}-\eta_{low,u})/(\Delta T_{lift,elbow,u}-\Delta T_{lift,low,u})\) (paramètre) : pente de décroissement de l’efficacité exergétique en fonction de l’élévation de température pour l’unité PAC \(u\) \([1/°C]\)

  • \(T_{ln,u,st,p,t}\) (paramètre) : différence de température moyenne logarithmique (LMTD) entre la température entrante \(Streams\_Tout_{st,p,t}\) et la température sortante \(Streams\_Tin_{st,p,t}\) du flux \(st\) traversant l’unité PAC \(u\) à la période \(p\) et l’heure \(t\), \([°C]\)

  • \(COP_{h,u,st,se,p,t}\) (paramètre) : coefficient de performance de l’unité PAC \(u\) du bâtiment \(h\) relativement au flux de chaleur \(st\) passant dans l’unité pour satisfaire le service \(se\) à l’heure \(t\) de la période \(p\), \([-]\)

  • \(heat\_dissipator\_cooling_u\) (paramètre) : paramètre pour activer l’option de dissipation de chaleur de la PAC \(u\) avec un échangeur de chaleur pour le \((Services)\) de Cooling (1:True, else: False), \([-]\)

  • \(reversible_{u}\) (paramètre) : paramètre pour activer le mode réversible de la PAC \(u\) pour le \((Services)\) de Cooling (1:True, else: False), \([-]\)

  • \(\boldsymbol{Units\_demand\_heating_{h,u,st,p,t}}\) (variable) : demande électrique pour satisfaire (tous) le(s) \((Services)\) de chauffage (SH, DHW) lié(s) au flux de chaleur \(st\) passant par l’unité PAC \(u\) du bâtiment \(h\) à l’heure \(t\) de la période \(p\), \([kW_{elec}]\)

  • \(\boldsymbol{Units\_demand\_cooling_{h,u,st,p,t}}\) (variable) : demande électrique pour satisfaire le \((Services)\) de refrigération (Cooling) lié au flux de chaleur \(st\) passant par l’unité PAC \(u\) du bâtiment \(h\) à l’heure \(t\) de la période \(p\), \([kW_{elec}]\)

D’autres paramètres et variables globales aux technologies énergétiques sont utilisés dans le modèle de PAC pour établir les contraintes. Voici une description de ces derniers :

  • \(\boldsymbol{Units\_demand_{electricity,u,p,t}}\) (variable) : demande électrique de l’unité \(u\) à l’instant \(t\) de la période \(p\), \([kW_{elec}]\)

  • \(Units\_Mult_u\) (paramètre) : capacité installée de l’unité \(u\), \([kW_{elec}]\)

  • \(Units\_Use_u\) (paramètre) : utilisation de l’unité PAC \(u\) (1: oui, 0: non), \([-]\)

  • \(\boldsymbol{Streams\_Q_{se,st,p,t}}\) (variable) : chaleur pour satisfaire le service \(se\) par le flux de chaleur \(st\) à l’heure \(t\) de la période \(p\), \([kW_{th}]\)

2.3.2.2 Contraintes

Plusieurs contraintes sont définies dans la modélisation de la PAC. La nomenclature \((SHP\_name)\) indique dans la suite la référence de la contrainte dans le code. La formule mathématique est exprimée directement dans le code, ce document propose une description de la contrainte.

  • \((SHP\_EB\_c1)\) : Cette équation établit la conservation d’énergie pour chaque unité \(u\) pour le service \(se\) de réfrigération (Cooling) en utilisant le \(COP_{h,u,st,se,p,t}\) (cf. première loi de la thermodynamique) entre le flux de chaleur \(\boldsymbol{Streams\_Q_{se,st,p,t}}\) pour un niveau de chaleur \(st\) utilisé pour la réfrigération et sa demande électrique \(\boldsymbol{Units\_demand\_cooling_{h,u,st,p,t}}\), i.e. \(Q=COP\cdot W\).

  • \((SHP\_EB\_c2)\) : Cette équation établit la conservation d’énergie pour chaque unité \(u\) pour les services \(se\) de chauffage (SH et DHW) en utilisant le \(COP_{h,u,st,se,p,t}\) (cf. première loi de la thermodynamique) entre la chaleur \(\boldsymbol{Streams\_Q_{se,st,p,t}}\) pour un flux de chaleur \(st\) utilisé pour le chauffage et sa demande électrique \(\boldsymbol{Units\_demand\_heating_{h,u,st,p,t}}\), i.e. \(Q=COP\cdot W\).

  • \((SHP\_EB\_c3\) : La somme des demandes électriques pour chaque flux de chaleur \(st\) de l’unité \(u\), \(\boldsymbol{Units\_demand\_heating_{h,u,st,p,t}}\) et \(\boldsymbol{Units\_demand\_cooling_{h,u,st,p,t}}\) respectivement pour le chauffage et la réfrigération, est égale à la demande électrique \(\boldsymbol{Units\_demand_{electricity,u,p,t}}\) de l’unité \(u\).

  • \((SHP\_PL)\) : la demande électrique \(\boldsymbol{Units\_demand_{electricity,u,p,t}}\) de l’unité \(u\) ne peut pas excéder la capacité électrique maximale de l’unité \(Units\_Mult_u\) multipliée par sa charge partielle maximale \(partload\_max_u\).

  • \((SHP\_c1)\) : la chaleur \(\boldsymbol{Streams\_Q_{se,st,p,t}}\) pour un flux de chaleur \(st\) pour faire du chauffage (cf. ‘h’ dans la partie finale de l’indicatif du flux) ne peut pas être utilisé pour le service \(se\) de Cooling, donc valeur fixée à zéro.

  • \((SHP\_c2)\) : la chaleur \(\boldsymbol{Streams\_Q_{se,st,p,t}}\) pour un flux de chaleur \(st\) pour faire de la réfrigération (cf. ‘c’ dans la partie finale de l’indicatif du flux) ne peut pas être utilisé pour les services \(se\) de chauffage (SH et DHW), donc valeur fixée à zéro.

  • \((SHP\_DHW)\) : pour satisfaire le \((Services)\) DHW, \(Streams\_Tin_{st,p,t}\) la température du flux de chaleur \(st\) en sortie de l’unité \(u\) doit être supérieur ou égal à 55°C. Si ce n’est pas le cas, la chaleur du flux correspondant \(\boldsymbol{Streams\_Q_{se,st,p,t}}\) est fixée à zéro.

  • \((SHP\_max\_one\_SimpleHeatPump\_per\_house)\) : le nombre maximal autorisé par maison d’unité PAC \(u\) modélisée par ce modèle est de 1.

À noter avec ces contraintes que certains transferts de chaleur ne sont pas autorisés de ce fait, leur chaleur \(\boldsymbol{Streams\_Q_{se,st,p,t}}\) est fixée à zéro. Dans la définition des COP (cf. définition de \(COP_{h,u,st,se,p,t}\)) certains transferts sont aussi interdits et la stratégie adoptée dans cette partie est de fixer leur COP à zéro. En considérant les contraintes de conservation d’énergie (\((SHP\_EB\_c1)\) et \((SHP\_EB\_c2)\)) lorsque le COP est nul, \(Q=COP\cdot W \stackrel{COP=0}{=}0\cdot W\), la dernière stratégie force bien Q à zéro quand le COP est nul. Néanmoins, pour que W soit aussi nul, l’hypothèse suivante est faite : le réseau électrique achète le surplus énergétique du bâtiment à un prix positif. En effet, si cela n’est pas respecté, il y a un risque que l’électricité en surplus dans le bâtiment soit “dissipée” dans la pompe à chaleur.

3 Méthodologie et hypothèses

3.1 Coûts des technologies

Table 3.1: Paramètres de modélisation des coûts des technologies
Nom Unité Cinv_1 [CHF] Cinv_2 [CHF/ref_unit] Bare module factor Durée de vie [an] GWP_1 [kgCO2_eq] GWP_2 [kgCO2_eq/kW]
Climatiseur (AC) kWe 1500 500 1.8 20 200 50
Chauffage électrique (DHW) kWth 1000 50 1.8 20 50 10
Chauffage électrique (SH) kWth 1000 50 1.0 20 50 10
PAC (HP) air-eau kWe 4000 1000 1.8 20 200 100
PAC (HP) air-eau (new) kWe 4000 1000 1.8 20 200 100
PAC réversible (HPr) air-eau kWe 4000 1000 1.8 20 200 100
PAC réversible (HPr) réseau anergie kWe 4000 1000 1.8 20 200 100
Chaudière à mazout kWth 3000 200 1.8 20 200 20
Panneaux photovoltaïques (PV) kWe 5000 2000 1.0 20 200 400
Stockage d’eau chaude [m3] m3 700 2000 1.8 20 50 400

La Table 3.1 présente les paramètres économiques utilisés pour modéliser les technologies. À noter que la pompe à chaleur (HP) air-eau (new) désigne une PAC air-eau en mode chauffage modélisée avec le nouveau modèle alors que la pompe à chaleur (HP) air-eau sans le (new) correspond à l’ancien modèle implémenté dans REHO.

REHO utilise un modèle d’optimisation linéaire, où le coût d’investissement et l’empreinte carbone de la technologie \(u\) (production, transport, installation) sont respectivement exprimés à l’aide des fonctions affines:

\[C_{inv,u}[CHF] = C_{inv_1,u}[CHF] + Dim_u[kW] \cdot C_{inv_2,u}[CHF/kW]\]

\[GWP_{ACV,u}[kgCO2_{eq}] = GWP_{ACV_1,u}[kgCO2_{eq}] + Dim_u[kW] \cdot GWP_{ACV_2,u}[kgCO2_{eq}/kW]\] Il est supposé que le coût d’une pompe à chaleur air-eau réversible ne diffère pas de manière significative de celui d’une pompe à chaleur air-eau non-réversible. Le coût de la pompe à chaleur réversible pour le réseau anergie est considéré comme étant le même que celui d’une pompe à chaleur air-eau réversible, le coût du réseau anergie n’étant pas pris en compte.

3.2 Paramètres des ressources

Les prix utilisés correspondent à ceux annoncés par les fournisseurs d’énergie pour 2023.

Ressource Prix [CHF/kWh] Empreinte carbone [kgCO2-eq/kWh]
Électricité (achat) 0.31 0.17
Électricité (vente) 0.19 0.17
Mazout 0.16 0.28

3.3 Paramètres techniques liés aux pompes à chaleur

  • Paramètres pour les pompes à chaleur modélisées avec le nouveau modèle proposé dans ce document:
    • \(partload\_max_u\) : 1
    • \(\eta_{nom,u}\) : 0.42
    • \(\eta_{low,u}\) : 0.32
    • \(\Delta T_{lift,elbow,u}\) : 20°C
    • \(\Delta T_{lift,low,u}\) : 10°C
    • température de source limite inférieure pour opération en chauffage : -20°C
    • température de source limite inférieure pour opération en réfrigération : -5°C
    • température de source limite supérieure pour opération en réfrigération : 46°C
    • COP pour approximer la demande électrique lors de l’utilisation de l’échangeur de chaleur pour le froid : 20
  • Pompe à chaleur (HP) air-eau :
    • Services : DHW et SH
    • Source : air à température ambiante
    • Reversible : non
    • Echangeur de chaleur pour le froid : non
    • Modèle : modèle déjà implémenté dans REHO avant ce projet
  • Pompe à chaleur (HP) air-eau (new):
    • Services : DHW et SH
    • Source : air à température ambiante
    • Reversible : non
    • Echangeur de chaleur pour le froid : non
    • Modèle : nouveau modèle développé avec ce projet
  • Pompe à chaleur réversible (HPr) air-eau:
    • Services : DHW, SH et Cooling
    • Source : air à température ambiante
    • Reversible : oui
    • Echangeur de chaleur pour le froid : non
    • Modèle : nouveau modèle développé avec ce projet
  • Pompe à chaleur réversible (HPr) réseau anergie:
    • Services : DHW, SH et Cooling
    • Source : réseau \(CO_2\) à 16°C (constant)
    • Reversible : oui
    • Echangeur de chaleur pour le froid : oui
    • Modèle : nouveau modèle développé avec ce projet
  • Pour les flux de chaleur \(st\) passants par une pompe à chaleur selon si chauffage et réfrigération disponible(s), les températures \(Streams\_Tout_{st,p,t}\) et \(Streams\_Tin_{st,p,t}\) sont définies constantes dans le temps avec les valeurs suivantes :
    • Chauffage du flux par la PAC : entre à 50°C et sort à 55°C
    • Chauffage du flux par la PAC : entre à 40°C et sort à 45°C
    • Chauffage du flux par la PAC : entre à 30°C et sort à 35°C
    • Réfrigération du flux par la PAC : entre à 19°C et sort à 18°C
    • Réfrigération du flux par la PAC : entre à 16°C et sort à 15°C
    • Réfrigération du flux par la PAC : entre à 14°C et sort à 13°C

3.4 Scénarii pour l’étude de validation

  • Bâtiment étudié :
    • Localisation : Genève
    • EGID : 829081
    • Classe : I
    • ERA : 850 \([m^2]\)
    • Surface nette : 850 \([m^2]\)
    • Transmittance thermique : 2.5 \([W_{th}/m^2/K]\)
  • Paramètres pour la contrainte sur la température intérieure:
    • \(c_{temp}\): 10 \([CHF/°C/h]\)
    • \(T_{comfort\ min,t}\) : 20 \([°C]\)
    • \(T_{comfort\ max}\) : 23 \([°C]\)
    • \(T_{inf\ lim}\) et \(T_{sup\ lim}\) : pas de contrainte (= valeurs par défaut non significatives)

Scénarii avec une optimisation des TOTEX:

  • Scénario : PAC air-eau (new)
    • Technologies principales : pompe à chaleur (HP) air-eau (new) + PV
    • Service de froid : désactivé
  • Scénario : PAC air-eau
    • Technologies principales : pompe à chaleur (HP) air-eau + PV
    • Service de froid : désactivé
  • Scénario : PAC réversible air-eau
    • Technologies principales : pompe à chaleur réversible (HP) air-eau + PV
    • Service de froid : activé
  • Scénario : PAC réversible anergie
    • Technologies principales : pompe à chaleur réversible (HP) réseau anergie + PV
    • Service de froid : activé

Hypothèse : Les pompes à chaleur disposent toujours d’une résistance électrique permettant de faire l’appoint dans certaines circonstances exceptionnelles telles qu’un pic de demande avec une très faible occurrence sur l’année. Le coût à l’achat et l’opération de ces résistances électriques sont directement intégrés et inclus dans le modèle des différentes pompes à chaleur.

  • Idées à investiguer / propositions de recherche
    • Comparaison des scénarii ‘PAC air-eau (new)’ et ‘PAC air-eau’ pour valider le comportement du nouveau modèle en mode chauffage : les deux scénarii sont similaires, la seule différence réside dans le modèle des pompes à chaleur. L’objectif est donc de confronter le nouveau modèle de PAC à celui qui est déjà implémenté dans REHO. Nb. comparaison seulement pour l’opération de chauffage comme le modèle déjà implémenté dans REHO n’a que l’opération de chauffage.
    • Analyse et validation du comportement d’une PAC avec le nouveau modèle en mode réversible avec les scénarii ‘PAC réversible air-eau’ et ‘PAC réversible anergie’
    • Analyse et validation du comportement d’une PAC avec le nouveau modèle en mode réversible avec échangeur de chaleur pour le froid avec le scénario ‘PAC réversible anergie’
    • Investigation préliminaire sur les coûts cibles d’un réseau anergie en comparant les coûts des scénarii ‘PAC réversible air-eau’ et ‘PAC réversible anergie’

3.5 Scénarii pour l’étude de cas

  • Bâtiment des années 1960/71 étudié :
    • Localisation : Genève
    • EGID : 1015572/1015573/1015570/1015571
    • Classe : I/I/I/I
    • ERA : 14489.4 \([m^2]\)
    • Surface nette : 11638.07 \([m^2]\)
    • Transmittance thermique : 2.02 \([W_{th}/m^2/K]\)
  • Bâtiment des années >2010 étudié :
    • Localisation : Genève
    • EGID : 295143648/295143649
    • Classe : I/I
    • ERA : 8769.9 \([m^2]\)
    • Surface nette : 7044.1 \([m^2]\)
    • Transmittance thermique : 0.83 \([W_{th}/m^2/K]\)
  • Paramètres pour la contrainte sur la température intérieure en confort normal:
    • \(c_{temp}\): 3 \([CHF/°C/h]\)
    • \(T_{comfort\ min,t}\) : 19 \([°C]\)
    • \(T_{comfort\ max}\) : 25 \([°C]\)
    • \(T_{inf\ lim}\) et \(T_{sup\ lim}\) : valeurs par défaut
  • Paramètres pour la contrainte sur la température intérieure en confort strict:
    • \(c_{temp}\): 10 \([CHF/°C/h]\)
    • \(T_{comfort\ min,t}\) : 21 \([°C]\)
    • \(T_{comfort\ max}\) : 22 \([°C]\)
    • \(T_{inf\ lim}\) et \(T_{sup\ lim}\) : valeurs par défaut

Scénarii avec une optimisation des TOTEX:

  • Scénario : 1960/71 chaudière à mazout + AC :
    • Bâtiment : 1960/71
    • Technologies principales : chaudière à mazout + air conditionné (AC)
    • Service de froid : activé
    • Contraintes de confort pour la température intérieure : normal
  • Scénario : 1960/71 HPr air-eau + PV :
    • Bâtiment : 1960/71
    • Technologies principales : pompe à chaleur réversible (HPr) air-eau + PV
    • Service de froid : activé
    • Contraintes de confort pour la température intérieure : normal
  • Scénario : 1960/71 HPr anergie + PV :
    • Bâtiment : 1960/71
    • Technologies principales : pompe à chaleur réversible (HPr) anergie + PV
    • Service de froid : activé
    • Contraintes de confort pour la température intérieure : normal
  • Scénario : 2010 HPr air-eau + PV :
    • Bâtiment : >2010
    • Technologies principales : pompe à chaleur réversible (HPr) air-eau + PV
    • Service de froid : activé
    • Contraintes de confort pour la température intérieure : normal
  • Scénario : 2010 HPr anergie + PV :
    • Bâtiment : >2010
    • Technologies principales : pompe à chaleur réversible (HPr) anergie + PV
    • Service de froid : activé
    • Contraintes de confort pour la température intérieure : normal
  • Scénario : 2010 HPr air-eau + PV strict :
    • Bâtiment : >2010
    • Technologies principales : pompe à chaleur réversible (HPr) air-eau + PV
    • Service de froid : activé
    • Contraintes de confort pour la température intérieure : strict
  • Scénario : 2010 HPr anergie + PV strict :
    • Bâtiment : >2010
    • Technologies principales : pompe à chaleur réversible (HPr) anergie + PV
    • Service de froid : activé
    • Contraintes de confort pour la température intérieure : strict
  • Idées à investiguer / propositions de recherche
    • Montrer une série de graphes pour présenter certaines nouvelles perspectives disponibles apportées par ce projet. À noter que les graphes développés par ce projet sont les diagrammes de Sankey et les graphes de balance thermique.

3.6 Rapport automatique et interactif

Ce projet a suivi le développement d’un modèle de rapport automatisé et interactif. L’automatisation désigne le fait que le code pour générer un rapport puisse être facilement réutilisé pour d’autres rapports pour générer automatiquement certaines figures et résultats. Ainsi ce rendu a utilisé cette méthodologie en étant intégré dans un modèle de rapport automatisé et interactif développé durant le projet. De plus, deux graphiques ont été développés dans le cadre du projet : un diagramme de Sankey pour visualiser les flux d’énergie annuels d’un bâtiment ou d’un quartier, et un graphique pour visualiser l’équilibre thermique mensuel d’un bâtiment ou quartier. Les fonctions développées ont eu pour objectif d’être utilisables pour tous, facilement adaptables, documentées et avec une utilisation générale à travers les projets. Le traitement des données se fait avec python et le plotting avec R.

Voici un exemple de chacun de ces graphiques avec leur code pour les générer. Le code a pour but d’être court et simple à utiliser. Il suffit de mettre le tableau de résultats du scénario que l’on veut étudier retourné par REHO dans les fonctions implémentées (dans cet exemple : ‘df_test_2_HPR_air’).

# Diagramme de Sankey
df_sankey <- sankey_plot(df_test_2_HPR_air)
r_sankey_plot(df_sankey[[1]], df_sankey[[2]], df_sankey[[3]], df_sankey[[4]], df_sankey[[5]])

Figure 3.1: Exemple - Sankey diagram : PAC réversible air-eau (scénario validation)

# Equilibre thermique
r_monthlyheatbalance_plot(df_test_2_HPR_air)

Figure 3.2: Exemple - Heat balance : PAC réversible air-eau (scénario validation)

4 Résultats de la validation

4.1 COP en mode chauffage

La figure 4.2 expose une série de COP en mode chauffage de pompes à chaleur commerciales en fonction de l’élévation de température. Ces mesures sont comparées au nouveau modèle proposé. Pour le modèle, la différence de température entre \(Streams\_Tin_{st,p,t}\) et \(Streams\_Tout_{st,p,t}\) est supposée de 5°C, comme défini pour les scénarii de validation. Un modèle haute performance, \(\eta_{nom,u}\) : 0.55 et \(\eta_{low,u}\) : 0.35 est aussi affiché, afin d’avoir une première impression de l’analyse de sensibilité de ces paramètres ainsi que se rapprocher des performances des modèles commerciaux, en supposant que les PAC présentées sont des PAC ‘state-of-the-art’.

Comparaison du COP du modèle avec des modèles commerciaux

Figure 4.1: Comparaison du COP du modèle avec des modèles commerciaux

COP de PAC commerciales

Figure 4.2: COP de PAC commerciales

Dans la gamme d’élévations de température disponible pour les PAC commerciales, la modèle (de base et haute performance) donne des résultats comparables. Il serait intéressant d’avoir des mesures de COP de PAC commerciales pour des élévations de température plus faibles. Néanmoins, le modèle semble suivre une forme, courbure cohérente.

Le graphique précédent est répété pour des températures utilisées dans les scénarii de validation.

COP du modèle utilisé dans les scénarii de validation

Figure 4.3: COP du modèle utilisé dans les scénarii de validation

Ce graphique permet de montrer pour le modèle que la courbure ainsi que les valeurs du COP semblent cohérentes dans les conditions des scénarii de validation. De plus, comme la comparaison du COP du modèle avec ceux de PAC commerciales donne une bonne correspondance (4.1), il peut de ce fait être supposé que le COP du modèle ait un bon comportement avec l’élévation de température pour les températures utilisées dans les scénarii de validation. Il serait toutefois intéressant de soumettre ces résultats à un expert.

4.2 COP en mode réfrigération

Le graphique précédent est répété pour afficher le COP en mode réfrigération de la PAC avec des niveaux de températures utilisés dans les simulations de validation. La différence de température entre \(Streams\_Tout_{st,p,t}\) et \(Streams\_Tin_{st,p,t}\) est supposée de 1°C, comme définie pour ces scénarii.

COP en réfrigération du modèle utilisé dans les scénarii de validation

Figure 4.4: COP en réfrigération du modèle utilisé dans les scénarii de validation

Ce graphique permet de montrer pour le modèle que la courbure ainsi que les valeurs du COP en mode réfrigération semblent cohérentes dans les conditions des scénarii de validation. De plus, comme le COP du modèle est supposé avoir un bon comportement avec l’élévation de température pour les températures utilisées dans les scénarii de validation en mode chauffage et que son comportement en mode réfrigération est fondé sur les mêmes principes que pour le mode chauffage, il peut être supposé que ce comportement en mode réfrigération est aussi cohérent. Il serait toutefois intéressant de soumettre ces résultats à un expert.

4.3 Contrôle de l’opération de chauffage

Dans un premier temps, il convient de tester le nouveau modèle de pompe à chaleur en mode chauffage. Pour se faire, deux simulations avec pour seule différence le modèle de pompe à chaleur air-eau non-réversible, sont menées. Une simulation utilise le nouveau modèle proposé par ce projet (Pompe à chaleur (HP) air-eau(new)) et l’autre le modèle déjà implémenté dans REHO avant ce projet (Pompe à chaleur (HP) air-eau).

Figure 4.5: Comparaison des PAC air-eau : puissance installée des capacités

  • La puissance installée de la PAC air-eau (new) (i.e. nouveau modèle) correspond à 0.94 fois celle de la PAC air-eau (i.e. modèle déjà implémenté sur REHO). Différence jugée acceptable.

  • Le nouveau modèle n’a pas de besoin de stockage d’eau chaude pour le chauffage du bâtiment, en effet a contrario de la PAC avec le modèle déjà implémenté sur REHO, cette option n’est pas imposée dans les contraintes.

Figure 4.6: Comparaison des PAC air-eau : décomposition des coûts

Figure 4.7: PAC air-eau (new): Sankey diagram

Figure 4.8: PAC air-eau: Sankey diagram

  • PAC avec le nouveau modèle, pour une année :
    • COP moyen : 3.41
    • Approvisionnement de chaleur : 161.02 \([MWh]\)
    • Demande électrique : 47.25 \([MWh]\)
  • PAC avec le modèle déjà implémenté dans REHO, pour une année :
    • COP moyen : 3.29
    • Approvisionnement de chaleur : 161.25 \([MWh]\)
    • Demande électrique : 49 \([MWh]\)
  • Sur l’année, bonne correspondance des modèles pour l’approvisionnement de chaleur et pour la demande électrique.

Figure 4.9: PAC air-eau (new): Profils électriques

Figure 4.10: PAC air-eau: Profils électriques

Figure 4.11: PAC air-eau (new): Profils électriques sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

Figure 4.12: PAC air-eau: Profils électriques sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

  • Profils de demande électrique des PAC similaires pour les deux modèles.

Figure 4.13: PAC air-eau (new): Profils de chauffage sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

Figure 4.14: PAC air-eau: Profils de chauffage sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

  • Profils de température intérieure similaires. Contrainte sur la température intérieure satisfaite en hiver mais pas en été. Cette dernière observation est normale comme le service de froid n’est pas activé.

  • Profils de chauffage de la PAC comparables. En hiver, la variance de puissance thermique de la PAC air-eau (new) est un peu moins grande que pour la PAC air-eau.

  • À noter l’implication du choix de la valeur du coût de pénalité pour la température intérieure lors de l’analyse du respect de la contrainte de température intérieure.

Figure 4.15: Comparaison des COP (moyenne glissante sur une semaine)

Figure 4.16: Comparaison des COP

Figure 4.17: Comparaison des COP: Profils électriques sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

  • Evolution du COP au cours du temps en fonction de la température extérieure comparable pour les deux modèles. Il convient toutefois de noter une tendance à un COP plus élevé pour la PAC air-eau (new).

  • Les différences observées entre les scénarii peuvent notamment dépendre des circuits et/ou stratégies de chauffage utilisés par les simulations. Une analyse plus détaillée des COP est à envisager pour la suite.

4.4 Contrôle de l’opération de chauffage et refroidissement

Simulations avec une PAC réversible air-eau et une PAC réversible anergie.

Figure 4.18: Comparaison des PAC réversibles air-eau et anergie : puissance installée des capacités

  • La puissance installée de la PAC réversible air-eau correspond à 1.42 fois celle de la PAC réversible anergie.

  • Même puissance installée de PV pour les deux scénarii (l’entièreté de la surface solaire disponible est couverte).

Figure 4.19: Comparaison des PAC réversibles air-eau et anergie : décomposition des coûts

  • Coût du système avec la PAC réversible air-eau : 23.31 \([CHF/m^2/an]\)

  • Coût du système avec la PAC réversible anergie : 18.3 \([CHF/m^2/an]\)

  • La différence donnerait le coût maximal du réseau anergie pour avoir un intérêt économique d’utiliser le système anergie au lieu du système avec la PAC réversible air-eau : 5.01 \([CHF/m^2/an]\). Néanmoins, il faut notamment aussi comparer la performance des scénarii pour déterminer si les deux délivrent une unité fonctionnelle comparable (i.e régulation de la température intérieure et satisfaction de la DHW).

Figure 4.20: PAC réversible air-eau: Sankey diagram

Figure 4.21: PAC réversible anergie: Sankey diagram

  • PAC réversible air-eau, pour une année :

    • COP moyen : 3.47

    • Approvisionnement de chaleur (chaud et froid) : 165.96 \([MWh]\)

    • Demande électrique : 47.87 \([MWh]\)

  • PAC réversible anergie, pour une année :

    • COP moyen : 4.58

    • Approvisionnement de chaleur (chaud et froid) : 160.99 \([MWh]\)

    • Demande électrique : 35.13 \([MWh]\)

  • L’approvisionnement en froid de la PAC réversible air-eau est 5.43 fois plus élevé que pour la PAC réversible anergie.

  • L’approvisionnement en chaud est similiaire pour les deux technologies de PAC.

  • Le COP moyen de la PAC réversible anergie est 1.32 fois plus élevé que celui de la PAC réversible air-eau. Cela vient principalement du fait qu’en hiver, i.e. lorsque la demande de chauffage est la plus grande, la source à 16°C délivrée par le réseau anergie a une température nettement plus élevée que l’air extérieur. De plus, en été, la PAC réversible anergie peut utiliser la source à 16°C du réseau anergie pour échanger directement de la chaleur pour refroidir le bâtiment.

Figure 4.22: PAC réversible air-eau: Profils électriques

Figure 4.23: PAC réversible anergie: Profils électriques

Figure 4.24: PAC réversible air-eau: Profils électriques sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

Figure 4.25: PAC réversible anergie: Profils électriques sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

  • La demande électrique pour satisfaire la réfrigération en été apparaît.

  • En hiver, la PAC réversible anergie demande moins d’électricité grâce à sa source à 16°C (cf. explication dans l’analyse des diagrammes de Sankey).

  • Nb. ne pas oublier que les deux scénarii ne délivrent pas la même quantité de froid, pour ne pas mal interpréter la courbe ‘PAC froid’ en été.

Figure 4.26: PAC réversible air-eau: Profils de chauffage sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

Figure 4.27: PAC réversible anergie: Profils de chauffage sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

  • Profils de température intérieure et de chauffage des PAC en hiver similaires pour les deux scénarii. Contrainte de température intérieure satisfaite en hiver.

  • En été, la PAC réversible air-eau satisfait la contrainte de température intérieure avec sa stratégie de refroidissement.

  • En été, la PAC réversible anergie ne satisfait pas la contrainte de température intérieure avec sa stratégie de refroidissement. Les investigations sur la cause de ce comportement sont en cours.

  • Les deux PAC considérées ne délivrent donc pas la même unité fonctionnelle de régulation de température intérieure.

  • À noter l’implication du choix de la valeur du coût de pénalité lors de l’analyse du respect de la contrainte de température intérieure.

Figure 4.28: Comparaison des COP (moyenne glissante sur une semaine)

Figure 4.29: Comparaison des COP

Figure 4.30: Comparaison des COP: Profils électriques sur une semaine type d’hiver (gauche) et d’été (droite).

  • Le COP de la PAC réversible anergie vaut 20 quand du froid est fourni. De ce fait, la PAC réversible anergie utilise uniquement son échangeur de chaleur pour refroidir le bâtiment. En effet, les circuits de refroidissement à 16-15°C et à 14-13°C ne peuvent être utilisés ni par l’échangeur de chaleur (trop froid) ni par la PAC en mode réversible (trop chaud, cf. la limite \(\Delta T_{lift,low,u}\)=10°C). Ainsi le circuit à 19-18°C est utilisé et peut échanger directement de la chaleur avec le réseau anergie à 16°C.

  • De plus, il est intéressant d’observer le COP de chauffage plus élevé de la PAC réversible anergie en hiver grâce à sa source \(CO_2\) à 16°C.

  • Le COP de réfrigération de la PAC réversible air-eau oscille autour de 7.3-9. Il serait intéressant d’étudier la validité de ce comportement.

  • Une analyse plus détaillée serait intéressante à mener sur ce résultat.

Figure 4.31: Heat balance : PAC réversible air-eau

Figure 4.32: Heat balance : PAC réversible anergie

5 Résultats de l’étude de cas

Figure 5.1: Puissance installée des capacités

Figure 5.2: Décomposition des coûts

Figure 5.3: Décomposition de l’empreinte carbone

Figure 5.4: Ressources importées et exportées sur une année

Figure 5.5: Sankey diagram : Bâtiment 1960-71, HPr air-eau

Figure 5.6: Sankey diagram : Bâtiment 1960-71, HPr anergie

Figure 5.7: Sankey diagram : Bâtiment >2010, HPr air-eau

Figure 5.8: Sankey diagram : Bâtiment >2010, HPr anergie

Figure 5.9: Sankey diagram : Bâtiment >2010, HPr air-eau strict

Figure 5.10: Sankey diagram : Bâtiment >2010, HPr anergie strict

Figure 5.11: Heat balance : Bâtiment 1960-71, HPr air-eau

Figure 5.12: Heat balance : Bâtiment 1960-71, HPr anergie

Figure 5.13: Heat balance : Bâtiment >2010, HPr air-eau

Figure 5.14: Heat balance : Bâtiment >2010, HPr anergie

Figure 5.15: Heat balance : Bâtiment >2010, HPr air-eau strict

Figure 5.16: Heat balance : Bâtiment >2010, HPr anergie strict

6 Conclusion et perspectives

6.1 COP en mode chauffage

  • Il est supposé que le COP du modèle en mode chauffage ait un bon comportement avec l’élévation de température pour les températures utilisées dans les scénarii de validation ainsi que pour les températures des PAC commerciales proposées pour comparaison. Il serait toutefois intéressant de soumettre ces résultats à un expert.

  • Il serait intéressant d’avoir des mesures de COP de PAC commerciales pour des élévations de températures plus faibles.

6.2 COP en mode réfrigération

  • Il est supposé que le COP du modèle en mode réfrigération ait un bon comportement avec l’élévation de température pour les températures utilisées dans les scénarii de validation. Il serait toutefois intéressant de soumettre ces résultats à un expert.

  • Il serait intéressant de trouver des données du COP de PAC commerciales en fonction de l’élévation de température pour l’opération en réfrigération.

6.3 Contrôle de l’opération de chauffage

  • Le nouveau modèle de PAC utilisé pour la PAC air-eau (new) semble avoir un bon comportement en mode chauffage. Ses différences de comportement avec le modèle déjà implémenté dans REHO sont acceptables et de façon générale explicables.

  • Le nouveau modèle de PAC a une charge partielle maximale \(partload\_max_u\) constante. Cette décision a été faite dans le but de simplifier le modèle. Néanmoins, si cela est jugé nécessaire, une proposition simple pour tenir compte de cet effet serait de chercher la relation entre la charge partielle maximale et la température d’élévation dans le pompe à chaleur ou la température du flux passant par la pompe à chaleur. Une série de if-else pourrait ensuite être simplement implémentée suivant la même méthodologie que pour le calcul du COP.

  • Une analyse plus détaillée des COP serait à envisager pour la suite.

6.4 Contrôle de l’opération de chauffage et refroidissement

  • Bon comportement des deux modèles en mode chauffage.

  • Bon comportement du modèle PAC réversible air-eau en mode réfrigération.

  • Comportement pas concluant du modèle PAC réversible anergie en mode réfrigération. Investigations en cours.

  • Une analyse plus détaillée des COP est à envisager pour la suite

6.5 Etude de cas

  • Méthodologie de rapport automatisé et interactif concluante.

  • Contribution intéressante des diagrammes de Sankey et des graphes de balance thermique.

  • Intéressant d’avoir la possibilité d’inclure la contribution du service de froid.

6.6 Perspectives globales

  • Régler quelques détails graphiques. Exemples :

    • Pour le graphe 4.26, ce serait bien d’avoir l’axe de droite pour la température intérieure.

    • Un dictionnaire de couleurs serait à mettre en place pour avoir un code couleur commun à-travers le document et un code qui ait du sens (ex. jaune pour les PV).

  • Continuer les tests de validation du modèle particulièrement pour le comportement de la PAC en réfrigération. Ce rapport, la documentation du code ainsi que la communication de certains détails au référent de ce projet ont pour objectif de faciliter cette prochaine étape.

  • Régler quelques aspects du modèle de PAC. Ces éléments sont aussi relevés dans le code avec un ‘TO IMPROVE’. Points principaux :

    • Améliorer la modélisation de l’échangeur de chaleur pour le service de froid.

    • Choix des niveaux de températures, particulièrement pour les flux pour le service de froid.

  • Continuer l’intégration du système de froid dans REHO. Le modèle de PAC développé dans ce projet pourrait être utilisé pour modéliser un système d’air conditionné (AC) ? Est-ce qu’il faudrait modéliser par exemple la possibilité d’ouvrir les fenêtres pour refroidir un bâtiment ?

7 Références

“Course, Thermal Power Cycles and Heat Pump Systems (EPFL).” 2022.
Middelhauve, Luise. 2022. “On the Role of Districts as Renewable Energy Hubs.” PhD thesis, EPFL.

© EPFL-IPESE 2022